Evènements
  • 16 March 2023 : 20 au 26 Mars 2023, Madagascar participe à la Global Money Week – GMW 2023 sous le theme plan your money, plant your future
  • 12 October 2022 : Madagascar participe à la 5ème édition du forum de l'inclusion financière de la communauté SADC à Johannesburg, Afrique du Sud du 12 au 13 Octobre 2022
  • 5 September 2022 : Madagascar participe à la semaine du 12 ème forum mondial sur la politique d'inclusion financière à Mer Morte Jordanie. Cette 12ème édition est conjointement organisée par la Banque Centrale de la Jordanie et l'Alliance pour l'Inclusion Financière (AFI).
  • 12 July 2022 : Porte ouverte de la Direction Générale du Trésor à l'occassion de l'ouverture de la célébration de son 60ème anniversaire
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L’INCLUSION FINANCIERE DES POPULATIONS VULNERABLES EN MILIEU RURAL A TRAVERS LES GROUPES D’EPARGNE A MADAGASCAR

A Madagascar, l’inclusion financière joue un rôle particulièrement important dans la lutte contre la pauvreté. A travers la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière de Madagascar (SNIM 2018-2022), le Gouvernement s’est engagé à améliorer l’accès des individus aux services financiers de 29% à 45% de 2016 à 2022. La SNIM a été achevée en fin décembre 2022 et l’évaluation devrait être faite cette année.

Malgré la diversité des institutions financières existantes : Banques, Institutions de microfinance, Etablissements de monnaie électronique, Compagnies d’assurance, Institution Financière Non Bancaire (IFNB) et Caisses de pension, le niveau d’inclusion financière dans le pays reste relativement faible et inégalement réparti sur le territoire national. Selon les résultats de l’enquête FINSCOPE Consommateurs Madagascar 2016, 46 % des Malgaches adultes n’ont pas accès aux services financiers, même informels. Le faible niveau d’alphabétisation, les contraintes infrastructurelles (route, réseau, connectivité, électricité…), un écosystème de paiement sous-développé et le faible niveau d’éducation financière sont des freins à l’inclusion financière.

         Comme alternative, les groupes d'épargne offrent à cette catégorie de population l'opportunité d'une inclusion financière. Des Organisations Non Gouvernementales (ONG) telles que CARE International et Catholic Relief Services (CRS) ont initié la mise en place des Groupes d’Epargne en faveur des personnes vulnérables, non desservies et mal desservies, dans les zones rurales en 2006. Actuellement, différents projets visant à promouvoir l’inclusion financière des populations vulnérables ont développé des modèles de groupe d’épargne de type Village Savings and Loan Association (VSLA), Savings and Internal Lending Communities (SILC), Association Villageois d’Epargne et de Crédit (AVEC), Groupement Villageois d’Entraide Communautaire (GVEC), Groupe d’Epargne et de Crédit (GEC), LAKILE TELO ou VOAMAMI à Madagascar.

        Le groupe d’épargne est constitué de 15 à 25 personnes qui se choisissent elles-mêmes pour mettre de côté de l’argent qui leur servira par la suite à des emprunts à l’interne. C’est un moyen d’avoir accès aux services financiers de base (épargne et crédit) et aux services non financiers tels que l’éducation financière, la comptabilité simplifiée et la gestion d’association. Les activités des groupes d’épargne fonctionnent en « cycle » d’une durée d’environ 9 à 12 mois. A la fin d’un cycle, les épargnes accumulées et les bénéfices tirés des prêts sont répartis entre les membres proportionnellement au montant qu’ils ont épargné. Toutes les transactions des groupes d’épargne sont réalisées devant les membres au cours des réunions afin d’assurer une plus grande transparence et maintenir la confiance entre les membres.

      Sur recommandation de la Coordination Nationale de la Finance Inclusive (CNFI) et de la Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF), le Réseau des Promoteurs des Groupes d’Epargne à Madagascar (RPGEM) a été créé en 2016. Le Réseau est une association regroupant les promoteurs de groupes d’épargne à Madagascar. Il sert de plateforme d’échange de bonnes pratiques d’expériences relatives aux groupes d’épargne entre les promoteurs et les partenaires techniques et financiers qui soutiennent ces initiatives.

        Une intervention prioritaire pour les groupes d’épargne dans l’axe stratégique 2 relatif à l’accès et l’utilisation des services financiers / volet Epargne a été intégrée dans la SNIM. Le RPGEM intervient dans la mise en œuvre de cette intervention stratégique afin d’assurer un meilleur suivi des groupes d’épargne.

        Du 09 au 10 Août 2023, une Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) des membres du RPGEM a eu lieu à l’Espace les Colonnades By Pass. L’AGE a pour but de renouveler les membres du Conseil d’Administration du RPGEM, d’asseoir une compréhension commune des défis institutionnels et opérationnels actuels des groupes d’épargne et du RPGEM en tant que structure et rallier les membres autour d’une vision et d’un plan d’action communs répondant à ces défis. Cinq (05) membres ont été élus pour siéger au Conseil d’Administration du RPGEM pour le nouveau mandat pour la période allant de 2023 à 2025. Il s’agit de CRS, USAID ACCESS, OSDRM, CARE et Tranoben’ny Tantsaha. La présidence du Conseil d’Administration est assurée par le CRS.

       Durant cette AGE, le Ministère de l’Economie et des Finances, à travers la CNFI et le Service des Institutions Financières (SIF) ont présenté respectivement le rôle des groupes d’épargne dans l’inclusion financière des populations vulnérables à Madagascar et l’arrêté sur les groupes d’épargne.

       Suivant les dispositions de l’article 02 de la Loi n°2017-026 sur la microfinance du 08 Février 2018, le Ministère de l’Economie et des Finances doit mettre en place un cadre légal et règlementaire régissant les groupes d’épargne afin d’assurer la supervision et le suivi de ces entités. Ainsi, l’Arrêté n°632/2023 régissant les activités de groupe d’épargne du 12 Janvier 2023 a été publié.

        Les groupes d’épargne ont un caractère incontournable et déterminant dans le paysage financier malgache en termes d’inclusion financière des populations vulnérables, non desservies et mal desservies, en milieu rural. La mise en application de l’arrêté sur les groupes d’épargne est d’importance capitale car elle favorise la pérennisation des groupes d’épargne et la mise en relation des groupes d’épargne avec les institutions financières formelles permettant aux membres de sécuriser leurs avoirs et d’avoir accès à une large gamme de services financiers.

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Le partage par les pairs aux Comores


    Stratégie Nationale d’Inclusion Financière : Madagascar partage ses expériences aux Comores

Selon Global Findex 2022, 25% de la population comorienne possède un compte bancaire, pour une moyenne régionale de 55%. Le gouverneur de la Banque Centrale des Comores (BCC), Dr Younoussa Imani, estime que « le succès de la politique monétaire du pays dépendra fortement de l’inclusion financière ». La BCC voulant accroître l’accès aux services financiers des Comoriens, a décidé de procéder à l’élaboration d’une stratégie nationale d’inclusion financière (SNIF), la jugeant « une priorité absolue ». Pour rappel, la BCC a rejoint l’Alliance pour l’Inclusion Financière (AFI) depuis le début de l’année 2023 pour saisir l’opportunité des partages sur cette plateforme mondiale.

A travers un regroupement des acteurs et, avec l’appui de l’AFI, la BCC voudrait sensibiliser les acteurs au « rôle central que l’inclusion financière pourrait jouer dans le renforcement de la stabilité économique du pays et du bien-être financier de sa population ».


    Apprentissage par les pairs

Du 31 juillet au 4 août 2023, le regroupement a permis à la BCC de brosser le parcours d’inclusion financière des Comores. L’atelier s’est consacré à des sessions d’identification et d’engagement des parties prenantes dans la mise en œuvre de la SNIF en gestation ; d’identification des groupes cibles ; ainsi que d’élaboration d’une structure de gouvernance de cette stratégie nationale. La séance a été l’occasion d’interaction et de partage d’expériences entre la BCC, les parties prenantes (les banques locales, les institutions de microfinance, les établissements de monnaie électronique, les opérateurs de télécommunication, les associations des consommateurs), et les pairs de l’AFI.

Ainsi, deux des principaux membres de l’AFI, à savoir le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) de Madagascar à travers la Coordination Nationale de la Finance Inclusive (CNFI) et la Bank Al-Maghrib du Maroc, ont présenté leur propre expérience dans la mise en œuvre de la stratégie nationale d’inclusion financière de leur pays respectif.

D’après Swabira Saïd de la BCC, les Comoriens sont réticents à faire partie du système financier formel. Face à cela, « une SNIF solide peut aider à surmonter [cette] réticence des consommateurs » a souligné Tiana Ramparany Ramanarivosoa, Coordonnateur National de la finance inclusive, au sein de la Direction Générale du Trésor, auprès du MEF de Madagascar. Et elle de remarquer que « l'inclusion financière est le fait de donner à la population l'accès à des services financiers qui correspondent à ses besoins, afin qu'elle contribue au développement économique et social du pays. C'est-à-dire que les institutions financières tendent la main aux citoyens… ». Et elle d’ajouter que « l'idée est de faciliter l'ouverture de comptes auprès des banques, [et] pour que les consommateurs se sentent à l'aise de le faire ».

Ce partage de connaissance est très bénéfique pour Madagascar et les Comores. En effet, outre leur insularité, les deux pays affichent plusieurs similarités économiques, socioculturelles et historiques. Les Comores ont ainsi pu acquérir les expériences de Madagascar en matière de l’élaboration et la mise en œuvre de la SNIF, tandis que Madagascar a pu recycler ses connaissances en vue du renouvellement de sa stratégie nationale, dont la dernière stratégie – la Stratégie Nationale d’Inclusion financière de Madagascar ou SNIM – a expiré en 2022.

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Étude « Conception et production d’outils d’éducation financière » : résultats restitués

L’Atelier de restitution des résultats de l’étude « conception et production d’outils et supports d’éducation financière » s’est tenu le 10 août dernier à l’hôtel Radisson Blu à Ankorondrano, organisé conjointement par le PNUD à travers le projet « Diversification de l’Economie de Madagascar » – D.E.M. – et le Ministère de l’Economie et des Finances, par le biais de la Coordination Nationale de la Finance Inclusive (CNFI) au sein de la Direction des Opérations Financières, auprès de la Direction Générale du Trésor. Il s’agit de restitution auprès des acteurs et partenaires de l’inclusion financière.

Cette étude entre dans le cadre de l’accompagnement de Madagascar avec des solutions innovantes, dont le but est le développement de dispositifs d’atténuation des risques financiers et le renforcement de l’inclusion financière, plus particulièrement des femmes et des jeunes. L’objectif étant d’assurer la conception et la production d’outils d’éducation financière « adaptés aux différentes catégories de cibles et d’en assurer leur appropriation par les différentes parties prenantes engagées dans la promotion de l’éducation financière à Madagascar ».

Plus spécifiquement,  cette étude a pour objectifs d’identifier les différentes catégories de cibles, permettant ainsi de définir les différentes thématiques d’éducation financière et de concevoir les messages et les outils et supports adéquats et, enfin, de déterminer un cadre de partenariat en vue de l’utilisation desdits outils et supports par les acteurs concernés. Une étude menée en adéquation avec le Document Cadre stratégique et le Programme National d’Education Financière, basée sur les bonnes pratiques en matière d’éducation financière et, orientée vers les spécificités culturelles des zones d’intervention. A noter que cette étude tient compte du réalisme des coûts de production des outils afin de permettre une appropriation effective par les acteurs.

Menée durant deux mois, l’étude « conception et production d’outils et supports d’éducation financière » a été effectuée dans les Régions Analamanga, Atsimo Andrefana, Androy et Anosy, au cours de laquelle des adultes  intervenant dans les filières de l’économie verte et bleue (coopératives, associations paysannes, agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et bien d’autres) ainsi que des jeunes opérant dans des MPMI/MPME ou dans le secteur informel orienté vers l’économie verte et l’économie bleue, ont été enquêtés à travers de questionnaire préalablement élaboré durant la phase préparatoire de l’étude, des descentes sur terrain et des rencontres avec divers acteurs (autorités locales, paysans producteurs, associations professionnelles, institutions financières, établissements de monnaie électronique et des programmes et projets sur place).

Ne prétendant pas être une enquête d’envergure nationale, l’étude a cependant permis de dégager quelques constats, à savoir la faiblesse de la culture d’épargne dans les zones d’enquête, ou une pratique d’épargne dans les produits agricoles ou les bétails. Une autre pratique a pu également être constatée au cours de cette étude. Il s’agit, pour certaines Régions de Madagascar, notamment dans le Sud du pays, d’épargner pour préserver l’image de la famille lors des funérailles.

D’autres constats ont pu être enregistrés, en l’occurrence la méconnaissance généralisée de la terminologie « éducation financière », bien que des campagnes et/ou formations aient été menées dans ces Régions.

Ainsi, au vu de ces constats, « il s’avère nécessaire  de concevoir et véhiculer des messages simples et compris du plus grand nombre en matière d’éducation financière, à travers des théâtres radiophoniques ou « Tantara » à diffuser le soir et, en deuxième position, des chansons par des artistes connus ». Il a été également suggéré de concevoir des supports visuels.

 

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ALLIANCE POUR L’INCLUSION FINANCIERE (ALLIANCE FOR FINANCIAL INCLUSION - AFI)


ALLIANCE POUR L’INCLUSION FINANCIERE (ALLIANCE FOR FINANCIAL INCLUSION - AFI)

L'Alliance pour l'Inclusion Financière (Alliance for Financial Inclusion – AFI) est un réseau mondial de référence en matière de politiques et ...

L'Alliance pour l'Inclusion Financière (Alliance for Financial Inclusion – AFI) est un réseau mondial de référence en matière de politiques et de réglementation de l’inclusion financière, basée en Malaisie.

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L'Alliance pour l'Inclusion Financière


ALLIANCE POUR L’INCLUSION FINANCIERE (ALLIANCE FOR FINANCIAL INCLUSION - AFI)

L'Alliance pour l'Inclusion Financière (Alliance for Financial Inclusion – AFI) est un réseau mondial de référence en matière de politiques et ...

L'Alliance pour l'Inclusion Financière (Alliance for Financial Inclusion – AFI) est un réseau mondial de référence en matière de politiques et de réglementation de l’inclusion financière, basée en Malaisie. Ce réseau compte 101 institutions membres issues des ministères en charge des finances, des banques centrales et des autres institutions de réglementation du secteur financier dans 89 pays émergents et en développement . L'organisation est principalement engagée dans des activités de promotion et de développement des politiques d’inclusion financière fondées sur des données probantes qui contribuent à améliorer la vie des pauvres En janvier 2013, Le Ministère de l’Economie et des Finances à travers la Direction Générale du Trésor, a adhéré à l’AFI en tant que membre principal, au même titre que la Banky Foiben’i Madagasikara. L’AFI s’est fixée comme mission de donner aux décideurs politiques et régulateurs les moyens d'accroître l'accès et l'utilisation de services financiers de qualité à destination des personnes mal desservies. Le modèle de coopération est basé sur deux priorités clés, à savoir : (i) approches dirigées par les pays ; et (ii) engagement entre pairs. Les approches dirigées par les pays consistent à trouver les moyens d’aider les pays à concevoir, puis à mettre en œuvre des solutions pour répondre à leurs besoins. Cette approche permet de fixer des objectifs de plus en plus ambitieux et de les atteindre. Pour l’engagement entre pairs, il s’agit de modèle de coopération qui crée une communauté d’égaux, permettant aux membres d’être sur les mêmes pieds d’égalité et avoir la possibilité de partager leurs connaissances et d’apprendre de leurs pairs.


    Déclaration de Maya

       En vue de la réalisation des programmes d’inclusion financière des membres, une initiative mondiale pour une inclusion financière responsable et durable a été lancée lors du Forum Mondial sur la politique d’inclusion financière (Global Policy Forum - GPF)* en septembre 2011 au Riviera Maya Mexique. La Déclaration de Maya vise à réduire la pauvreté et à assurer la stabilité financière au profit de tous La déclaration représente « les valeurs fondamentales de l'AFI et la première série d’engagements mondiaux et mesurables des pays membres pour faire avancer le programme d'inclusion financière ». D’une manière générale, la Déclaration de Maya se concentre sur la création d’un environnement idéal pour (i) mettre en œuvre le cadre approprié ; et (ii) veiller à ce que des mesures de protection des consommateurs soient prises en compte et ; (iii) utiliser les données pour informer et suivre les efforts d’inclusion financière. Les principes communs de la déclaration ont été implicitement adoptés par tous les membres et le réseau s’engage à soutenir les membres dans la réalisation de leurs engagements pour un développement plus inclusif et pour la réduction de la pauvreté. *Le Global Policy Forum (GPF) [1] est organisé par l' AFI, en tant qu'événement clé pour ses membres en matière d'inclusion financière. Chaque année, il est co-organisé par une institution membre différente dans une région différente du monde. Le GPF se concentre sur le développement et l'amélioration des stratégies et des politiques nationales d'inclusion financière et est utilisé comme plateforme pour les principaux décideurs politiques et régulateurs financiers pour échanger des idées et s'engager dans des activités d'apprentissage entre pairs. Le premier GPF s’est tenu à Nairobi au Kenya en 2009.


    (Source : Alliance pour l’Inclusion Financière)

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COMPRENDRE LA FINANCE VERTE


COMPRENDRE LA FINANCE VERTE

Créé en 2007, le marché de « Green bonds » a franchi la barre des mille milliards de dollars d’émissions d’obligations verte cumulées en ...

Créé en 2007, le marché de « Green bonds » a franchi la barre des mille milliards de dollars d’émissions d’obligations verte cumulées en décembre 2020.

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COMPRENDRE LA FINANCE VERTE


COMPRENDRE LA FINANCE VERTE

Créé en 2007,le marché de « Green bonds » a franchi la barre des mille milliards de dollars d’émissions d’obligations verte cumulées en décembre 2020. Un chiffre qui témoigne la place qu’occupe la finance verte aussi bien dans la transition vers une économie moins carbonée, que dans la réorientation de la stratégie environnementale des acteurs économiques.

Connue également sous l’appellation « finance responsable », la finance verte englobe des opérations qui visent à favoriser la Transition Énergétique et Écologique (TEE), à lutter contre le réchauffement climatique et à prévenir les dommages environnementaux issus des activités économiques. Il s’agit d’initiative, de produit ou service financier ou réglementation financière et fiscale destinés à la protection de l’environnement.

Du concept « finance responsable » découle « l’investissement responsable » (IR), qui prend en compte, non seulement les critères financiers traditionnels, mais également des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG). Si la finance dite « traditionnelle » utilise l’épargne pour des projets rentables, la finance responsable, quant à elle, privilégie davantage les projets orientés vers les aspects environnementaux des investissements. Principalement, le but de la finance verte reste la réduction de l’impact des changements climatiques et les chamboulements environnementaux sur les marchés financiers.

Dans cette optique, la finance verte utilise les outils existants afin de booster la transition énergétique et attirer des projets écologiques, la répartition des capitaux vers des objectifs de réduction du carbone.


    Obligations vertes – Green bonds

        Les « Green bonds » sont le principal outil de la finance responsable, basé sur l’emprunt émis sur le marché par une entreprise ou une entité publique auprès d’ « investisseurs responsables », dans le but de financer les initiatives spécifiquement liées à l’environnement. En outre, ces investisseurs peuvent sélectionner des entreprises sur la base de critères environnementaux par le biais des fonds verts. Ces fonds permettent généralement de développer les énergies renouvelables, de financer des infrastructures liées à la préservation de l’environnement, et de bien d’autres investissements.

        Ainsi, le green bond est caractérisé par l’utilisation des fonds levés dans le but d’accomplir des projets d’investissement favorables à la TEE, sous réserve que l’émetteur s’assure de l’affectation des fonds vers des projets verts.

        Pour consolider cet outil, il s’avère indispensable de pouvoir attester la qualité permettant d’affirmer, que les investissements ont bien été utilisés pour financer des activités contribuant à la transition environnementale.

        Il a été constaté que les acteurs publics et privés ont manifesté beaucoup d’intérêts croissants aux opportunités nées de la finance verte. C’est ainsi que des Etats, des entreprises, des investisseurs institutionnels, diverses organisations multilatérales ou supranationales, des banques et bien d’autres entités, regroupés dans quatre catégories, sont de plus en plus attirés par la finance responsable. Ces catégories sont : (i) les émetteurs ; (ii) les sourceurs ; (iii) les gestionnaires d’actifs et ; (iv) la société civile.
     i. Les Etats, les entités et organisations publiques, ainsi que les banques, jouent le rôle d’émetteurs, en distribuant des titres financiers verts ;
     ii. Les sourceurs sont les Etats, les régulateurs et autorités de tutelle, qui évaluent et réglementent les expositions et les impacts des labels imposés et obligations proposées ;
     iii. Quant aux gestionnaires d’actifs, il s’agit d’investisseurs publics ou privés, entreprises, banques et autres établissements financiers, dont le rôle est d’acheter les titres financiers. Ils se distinguent par leur pouvoir de décision sur l’orientation du financement de projets de finance verte. Il leur incombe de mener des actions dans le sens de la préservation de l’environnement ;
     iv. La société civile est composée des organisations non gouvernementales (ONG), dont le rôle essentiel est de produire des études d’impact, lui permettant de mettre la pression sur les acteurs économiques et les décideurs politiques, dans le but de les obliger à réévaluer les critères environnementaux.


    Indicateurs de la finance verte

        Des indicateurs ont été élaborés et mis en place, afin de mesurer les impacts environnementaux des projets financés. Il s’agit de « l’empreinte carbone » pour évaluer l’impact climat à travers le flux de gaz à effet de serre – GES – émis sur une année par l’activité de finance responsable. Ce flux de GES est ensuite rapporté au financement apporté en capital ou en dette.
        Comme indicateur également mis en place, il y a la « part verte », qui constitue la part d’un placement correspondant à des activités vertes ou sens de la TEE. Il y a également l’indicateur dit «alignement 2°C », une méthodologie qui sert à définir la trajectoire de réduction nécessaire pour ne pas dépasser la limite des 2°C.
        D’autres indicateurs sont mis en place pour pallier aux lacunes des indicateurs précédents, à savoir l’ « empreinte écologique » et la « Net Environmental Contribution » ou NEC. Le premier étant un outil de mesure de finance verte utilisé par les Etats, permettant de comparer la charge que fait peser une population donnée sur la planète ; tandis que la NEC, une mesure innovatrice de l’alignement stratégique d’une activité économique avec la TEE.


    Programme SUNREF Madagascar

        Des programmes de finance responsable existent bel et bien dans la Grande-Île, à l’instar de SUNREF Madagascar. Ces programmes visent notamment à promouvoir des projets et investissements du secteur privé à travers la mise en commun d’offres technique et financière incitatives et adaptées à la réalité du pays.
        Pour le cas de SUNREF Madagascar plus particulièrement, les investissements en Energies Renouvelables (EnR) et en Efficacité Energétique (EE) sont sur la liste des priorités du programme, bien qu’il intervienne également dans d’autres classes d’investissement éco-responsable, telles que la dépollution, le recyclage, la gestion durable des ressources, la gestion des déchets, le tourisme durable … L’objectif principal étant de contribuer aux efforts d’atténuation du changement climatique.
        Le programme SUNREF ambitionne, par ailleurs, d’accroître le marché des investissements verts à Madagascar en encourageant les acteurs économiques à investir davantage dans des projets orientés vers la préservation de l’environnement et en contribuant à l’émergence d’offres de services techniques et financiers adéquats, ainsi qu’en contribuant à la constitution pérenne d’offres de financement bancaire adaptées aux investissements verts, mettant en place une mise à niveau technique, financière et commerciale sur ces problématiques auprès des banques locales. Les prémices du mécanisme de cette mise à niveau sont de permettre à ces banques de constituer des portefeuilles pilotes à travers le programme. En outre, le programme s’est fixé comme objectif de favoriser la compétitivité et la capacité de création d’emplois des entreprises du pays à travers des séances de sensibilisation aux bénéfices des investissements en EE et à l’accès renforcé à des sources d’énergie moins polluantes en CO2. Le but étant de réduire l’empreinte environnementale et climatique des acteurs économiques.

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GLOBAL POLICY FORUM – GPF 2022


GLOBAL POLICY FORUM – GPF 2022

Le Forum mondial sur la politique d’inclusion financière (Global Policy Forum – GPF), un événement annuel de l’Alliance pour l’Inclusion Financière (Alliance for Financial Inclusion – AFI) s’est tenu les 7 et 8 septembre 2022 à la Mer Morte en Jordanie, sous le thème : « Avancer ensemble : vers un avenir résilient, inclusif et durable » et auquel a participé une délégation malagasy composée de représentants du Ministère de l’économie et des finances par le biais de la Direction générale du Trésor, ainsi que de la Banky Foiben’i Madagasikara. Après trois ans, depuis le dernier rassemblement à Kigali au Rwanda en 2019, les membres de l’AFI et les partenaires, ainsi que les parties prenantes, ont pu se réunir physiquement.

En collaboration avec la Banque Centrale de Jordanie (CBJ), l’Alliance pour l’Inclusion financière (AFI) a organisé son événement annuel, le Forum mondial sur la politique d’inclusion financière (GPF) pour son réseau mondial composé de plus de 82 institutions membres qui représentent près de 75 pays. Etant le plus important forum en termes d’inclusion financière, il permet aux institutions membres de partager des expériences, des connaissances et des initiatives, impactant sur l’apport de services financiers à près de 1.4 milliard de personnes non bancarisées dans le monde.

Le GPF 2022 s’inscrit dans le cade des efforts pour la conception et la mise en œuvre des politiques et des réglementations d’inclusion financière holistiques et intelligentes déclenchant une croissance économique inclusive et pérenne, et encourageant la stabilité et l’intégrité financières. A cet effet, des réflexions ont porté sur la réglementation financière contemporaine, qui aborde, pour sa part, l’inclusion financière, la reprise économique post pandémie inclusive et durable, mais également la reconstruction des sociétés.

Ainsi, les thèmes de l’inclusion financière et de la durabilité ont été explorés à partir de quatre piliers, à savoir :
      i.les moyens de subsistance ; mettant l’accent sur les défis et les succès associés aux réformes politiques dans les technologies financières (FinTech), le financement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME), la capacité financière et les données, en mettant l’accent sur les contributions qui réduisent les inégalités sociales et la pauvreté ;
     ii.Le vert pour faire progresser le lien entre l’inclusion financière et le changement climatique, évoquant notamment le rôle des régulateurs dans le renforcement de la résilience aux effets du changement climatique, ainsi que dans la réalisation des objectifs environnementaux des ODD 1 (pas de pauvreté), 7 (énergie abordable et propre) et 13 (actions climatiques). Un thème qui a permis de discuter de la mise en œuvre de l’accord de Sharm-el Sheikh [NDR : Voir notre article sur l’Assemblée générale de l’AFI].
     iii.Le Social pour présenter les développements du réseau dont l’objectif est d’inclure financièrement les communautés exclues de manière disproportionnée comme les femmes, les jeunes, les personnes handicapées, les personnes déplacées de force.
     iv.L’Innovation, se focalisant sur l’importance, le rôle et la capacité de l’innovation technologique à étendre l’inclusion financière et à améliorer la vie quotidienne des populations vers le développement durable, la croissance économique et la réduction de la pauvreté.

Dans un contexte global de reconstruction économique mondiale après les chocs économiques dus à la pandémie, ces piliers sont appelés à perdurer pour les 10 prochaines années.


    Groupes de Travail

Le GPF a été précédé par la réunion des groupes de travail de l’AFI le 05 Septembre 2022. Cette réunion a pour objectifs de :

  • identifier les changements de politique des pays membres;
  • faire le point sur les livrables du groupe de travail;
  • passer en revue les activités et les livrables convenus lors de la réunion du premier semestre;
  • discuter les opportunités et les défis thématiques du groupe de travail;
  • élaborer une stratégie sur le plan de travail du groupe de travail.

La Direction Générale du Trésor est représentée au niveau de cinq groupes de travail, à savoir :

  • Stratégie d’inclusion financière (FISPLG);
  • Données sur l’inclusion financière (FIDWG);
  • Services financiers numériques (DFSWG);
  • Financement des Micros, petites et moyennes entreprises (SMEFWG);
  • Autonomisation des Consommateurs et conduite de marchés (CEMCWG).

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GLOBAL POLICY FORUM – GPF 2022


GLOBAL POLICY FORUM – GPF 2022

Le Forum mondial sur la politique d’inclusion financière (Global Policy Forum – GPF), s’est tenu les 7 et 8 septembre 2022 à la Mer Morte en ...

Le Forum mondial sur la politique d’inclusion financière (Global Policy Forum – GPF), un événement annuel de l’Alliance pour l’Inclusion Financière (Alliance for Financial Inclusion – AFI) s’est tenu les 7 et 8 septembre 2022 à la Mer Morte en Jordanie, sous le thème : « Avancer ensemble : vers un avenir résilient, inclusif et durable »

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DES NOUVEAUX OBJECTIFS POUR L’INCLUSION FINANCIERE


DES NOUVEAUX OBJECTIFS POUR L’INCLUSION FINANCIERE

Des nouveaux objectifs ont été fixés par les institutions membres de l’Alliance pour l’Inclusion financière (Alliance for Financial Inclusion ...

Des nouveaux objectifs ont été fixés par les institutions membres de l’Alliance pour l’Inclusion financière, lors de la 7ème Assemblée générale annuelle de l’AFI.Ainsi, trois accords ont été mis à jour à cette occasion, à savoir : la fintech, le genre et la finance verte.

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DES NOUVEAUX OBJECTIFS POUR L’INCLUSION FINANCIERE


DES NOUVEAUX OBJECTIFS POUR L’INCLUSION FINANCIERE

Des nouveaux objectifs ont été fixés par les institutions membres de l’Alliance pour l’Inclusion financière (Alliance for Financial Inclusion – AFI), lors de la 7ème Assemblée générale annuelle de l’AFI, qui s’est tenue à la Mer Morte, en Jordanie, le 6 septembre dernier. Ainsi, trois accords ont été mis à jour à cette occasion, à savoir : la fintech, le genre et la finance verte.

Le conseil des membres de l’AFI s’est réuni la veille du Forum mondial sur la politique d’inclusion financière (Global Policy Forum – GPF 2022) de l’AFI le 6 septembre dernier à la Mer Morte en Jordanie. Au menu, l’examen des progrès et le travail du réseau durant l’année écoulée, ainsi que la mise à jour des trois accords pour « refléter les réalités et l’évolution des paysages dans les trois domaines politiques et d’évaluer les priorités stratégiques de l’organisation ». .

En s’adressant aux membres, le directeur exécutif de l’AFI, Dr Alfred Hanning a fait un constat sur l’existence « depuis trop longtemps » du gap entre les sexes et les problèmes de genre, aussi bien que les impacts désastreux du changement climatique et les difficultés rencontrées par les personnes déplacées de force. Et lui de préciser que « dans ces trois exemples spécifiques de défis mondiaux, le réseau peut revendiquer et documenter les progrès », avant d’ajouter qu’au vu des changements dynamiques et rapides que connaît le monde, « le travail et le mandat des banques centrales s’étendent également et les accords mis à jour reflètent ce changement ». .


    Mise à jour des trois accords

        L’Accord de Sharm el-Cheikh actualisé sur la finance verte inclusive (Inclusive Green Finance – IGF) permet d’introduire un concept global et plus large de finance verte, incluant la dégradation de l’environnement accompagnée d’une approche plus pragmatique de l’atténuation et de l’adaptation. Cet accord offre, en outre, des liens plus concrets entre les paysages nationaux et internationaux plus larges de la finance verte et de l’inclusion financière, d’un côté, et le rôle des régulateurs financiers, de l’autre côté. A titre de rappel, l’Accord de Sharm el-Cheik sur l’inclusion financière, le changement climatique et la finance verte, approuvé par une écrasante majorité de 94% des membres de l’AFI lors du 9ème Forum mondial sur la politique d’inclusion financière en septembre 2017, engage ces derniers à travailler ensemble et avec des partenaires pour identifier, comprendre et mettre en œuvre des solutions politiques d’inclusion financière pour l’environnement, mettant un accent particulier sur les communautés les plus vulnérables au changement climatique.

        Cette Assemblée générale annuelle a vu également l’approbation de l’Accord de Sotchi sur la FinTech, permettant ainsi aux membres de l’AFI de prendre en compte des thématiques émergentes et innovantes dans le paysage FinTech, à l’instar des technologies de réglementation et de supervision (RegTech et SupTech) pour l’inclusion financière, ou encore les monnaies numériques des banques centrales (Central Bank Digital Currency – CBDC), la finance ouverte et écosystème de données et bien d’autres nouveaux sujets. Il s’agit d’un accord qui offre des solutions transformatrices visant à accélérer l’accès et l’utilisation des services financiers, en mettant l’accent sur la réduction de l’écart entre les sexes, la gestion des risques liés au changement climatique, l’atténuation des défis de réduction des risques, l’inclusion des personnes déplacées de force, la réduction du déficit de financement pour les MPME, et la réduction des coûts des envois de fonds transfrontaliers, ainsi que la promotion de la stabilité et de l’intégrité financières.

        Le troisième accord mis à jour, lors de l’Assemblée générale annuelle de 2022 de l’AFI, a été le Plan d’action de Denarau (Denarau Action Plan - DAP) sur l’inclusion financière des femmes. Ce plan d’action est l’engagement du réseau AFI à faire progresser l’inclusion financière des femmes. En effet, les résultats de la base de données Global Findex 2021 permettent de constater la réduction de 9 à 6% l’écart entre les sexes dans l’accès aux services financiers dans les pays en développement. Adopté par le réseau en 2016, le DAP stimule les membres du réseau à prendre des « engagements crédibles » ayant conduit à des actions concrètes et fourni un leadership pour combler l’écart entre les sexes en matière d’inclusion financière à l’échelle mondiale. L’actualisation du DAP a permis aux membres de l’AFI de mettre l’accent plus ambitieux, aussi bien audacieux qu’intentionnel sur l’utilisation pérenne de services financiers de qualité et pas uniquement sur leur accès, ouvrant la voie à l’accroissement de la diversité institutionnelle, du leadership des femmes, mais également à combler le gap entre les sexes en termes d’inclusion financière. Dans ce cadre d’actualisation du DAP, les membres du réseau AFI ont révisé les objectifs du plan afin d’encourager chaque membre de l’AFI à fixer des objectifs SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporel) au niveau national.

        L’Assemblée générale « renforce la durabilité de l’organisation et sa détermination à favoriser l’inclusion financière », selon Dr Jesús De La Fuente Rodríguez, président du conseil d'administration de l'AFI et président de la Comisión Nacional Bancaria y de Valores (CNBV) du Mexique, avant de conclure que « le travail de l'AFI est plus essentiel que jamais si nous voulons continuer à élargir l'impact de notre réseau ».

        C’est dans cette optique que le conseil des membres a ratifié la nomination de la Banque de réserve des Fidji en tant que vice-président du conseil d’administration de l’AFI pour le mandat en cours de septembre 2021 à septembre 2023, ainsi que les institutions membres principales pour siéger aux différents comités du conseil d’administration pour un mandat allant de septembre 2022 à septembre 2024.

        A noter que Madagascar, membre de l’AFI, a participé à cette Assemblée Générale Annuelle 2022 par l’intermédiaire du Ministère de l’Economie et des Finances à travers la Direction Générale du Trésor, ainsi que la Banky Foiben’i Madagasikara.

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INCLUSION FINANCIERE DE LA COMMUNAUTE SADC


INCLUSION FINANCIERE DE LA COMMUNAUTE SADC

La 5ème édition du forum de l'inclusion financière de la communauté SADC se tient à Johannesburg, Afrique du Sud. Il est organisé conjointement ...

La 5ème édition du forum de l'inclusion financière de la communauté SADC se tient à Johannesburg, Afrique du Sud. Il est organisé conjointement par le Secrétariat de la SADC, l'Association des banques de la SADC, L'UNCDF et FinMark Trust.

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Réseau OTIV SAVA : 25 ans au service de la population

Le réseau OTIV SAVA a célébré son 25è anniversaire à Sambava les 09 et 10 décembre 2022. Une célébration marquée par diverses ...

Le réseau OTIV SAVA a célébré son 25è anniversaire à Sambava les 09 et 10 décembre 2022. Une célébration marquée par diverses manifestations festives.

Des sensibilisations dans la ville de la Commune urbaine de Sambava sur les produits de ce réseau ont débuté la célébration le 09 décembre. Des séances qui ont suscité l’engouement de la population. Les questions ont, à cette occasion, fusé pour connaître davantage le mécanisme d’adhésion au réseau. A cet effet, les personnes présentes, composées essentiellement de jeunes et de femmes ont manifesté beaucoup d’intérêts sur les avantages du dépôt de leurs épargnes auprès de cette institution de microfinance, mais également sur les démarches à entreprendre pour contracter un emprunt leur permettant, pour les uns, de développer et améliorer leurs activités professionnelles, ou pour démarrer leurs entreprises pour les autres.


    Cérémonie officielle, inauguration

        Le deuxième jour de la célébration a été très chargé et riche en programmes. En effet, il a été marqué par un culte œcuménique au bureau de l’OTIV Sava ; un carnaval au départ des locaux de la Région SAVA jusqu’au « parcage Taloha » à Antanifotsy. La cérémonie officielle s’est également tenue le même jour en présence de Tokely Justin, ancien gouverneur de la région devenu ministre de l’intérieur et de la décentralisation, des autorités locales et du staff dirigeant du réseau. Une cérémonie officielle suivie par l’inauguration du bureau de l’OTIV Fivoarana Sambava, et une remise de certificat aux fondateurs du réseau. Des manifestations culturelles et sportives ont clôturé la journée.

        Pour rappel, l’OTIV Sava a été créé en avril 1997 à Andapa, plus précisément à la commune rurale d’Andasibe Kobahina par le biais du projet WWF. En 1998, huit autres bureaux de l’OTIV Sava via le projet PADANE ont vu le jour dans différentes localités de la région.

        OTIV Sava actuellement, c’est 29 points de services avec près de 86 000 membres.

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Réseau OTIV SAVA : 25 ans au service de la population


Réseau OTIV SAVA : 25 ans au service de la population

Le réseau OTIV SAVA a célébré son 25è anniversaire à Sambava les 09 et 10 décembre 2022. Une célébration marquée par diverses ...

Le réseau OTIV SAVA a célébré son 25è anniversaire à Sambava les 09 et 10 décembre 2022. Une célébration marquée par diverses manifestations festives.

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Réunion annuelle du comité de pilotage de la SNIM 2018-2022

Présidée par Madame Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, Ministre de l’Economie et des Finances (MEF), la réunion annuelle du comité de pilotage de la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière de Madagascar (SNIM 2018-2022) s’est tenue le 13 décembre 2022 au FDL Anosy. Au menu : différents points concernant la mise en œuvre de la SNIM 2018-2022, ainsi qu’un rappel des résolutions prises lors de la dernière réunion annuelle du comité.


    Des avancées malgré des difficultés

Dans son allocution d’ouverture, Madame le MEF, a salué « des avancées importantes enregistrées dans la mise en œuvre de la SNIM », reconnaissant cependant des difficultés, liées notamment à la conjoncture socioéconomique mondiale qui prévaut actuellement, résultats de la pandémie de covid-19, autant que « les conséquences néfastes du conflit qui sévit en Europe, bouleversant tous les pronostics sociaux et économiques mondiaux ». Et elle d’enchaîner sur les acquis obtenus depuis la dernière réunion annuelle de 2021, résumés en cinq points : (i) la validation du Programme national d’Education financière ainsi que celle du Document cadre stratégique d’Education Financière ; (ii) l’élaboration des textes relatifs à la protection des consommateurs ; (iii) adoption de l’Arrêté régissant les activités des Groupes d’épargne ; (iv) la mise en place de solutions de banque à distance permettant l’extension des activités des institutions de microfinance, mais aussi l’expansion des points de service vers les zones mal desservies ; et, enfin (v) l’opérationnalité de la plateforme technique unique et monétique du Trésor public à la fin de cette année et, celle du Switch national de paiement prévue le mois d’avril 2023.

Le MEF a rappelé, pour terminer, que la SNIM prendrait fin cette année et a annoncé la tenue de la deuxième édition de l’enquête FinScope pour l’année 2023, afin de « mesurer les acquis lors de [la] mise en œuvre [de la SNIM] ». Dans ce même élan, elle a annoncé la tenue de l’évaluation finale de la SNIM durant la même année 2023. Deux procédures qui déclencheront, toujours d’après elle, « les démarches à l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale d’inclusion financière ».


    Les points discutés

Après l’énoncé des résolutions de la dernière réunion du comité qui s’est tenue le 09 décembre 2021, les membres du comité ont fait le point de la situation des activités énumérées dans ces résolutions. Il s’agit de la mise en œuvre du Document cadre stratégique (DCSEF) et du Programme Nationale de l’Education Financière (PNEF), tous les deux validés par les acteurs et partenaires lors d’un atelier de consultation élargi. Les membres se sont, ensuite, penchés sur les autres points des résolutions de 2021, concernant notamment la tenue de la deuxième édition de l’enquête FinScope qui est en cours de préparation ; le financement de l’évaluation finale de la SNIM, dont la requête de financement est en cours ; le projet de textes d’application de la loi sur les assurances, dont l’adoption est prévue en 2023 et enfin l’élaboration du projet d’instruction sur la protection des consommateurs prévue en 2023.

Par ailleurs, le Coordonnateur national de la finance inclusive auprès de la Direction Générale du Trésor est intervenu en faisant le rapport sur l’état d’avancement des activités prévues dans le cadre de la mise en œuvre de la SNIM. Une intervention qui a vu également des précisions de Madame le MEF sur les initiatives en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, mettant en exergue l’importance de collaborer avec la SAMIFIN et de « se focaliser sur l’élaboration d’actes réglementaires s’alignant aux recommandations du Groupe d’Action Financière (GAFi) ». Le tableau de bord – output de la base de données sur l’inclusion financière – a été présenté aux membres. L’assistant technique du Trésor américain pour la mise en place de la base de données sur l’inclusion financière a insisté sur l’importance de la déclaration par les institutions financières permettant de « disposer de données fiables et complètes ».


    Assurance agricole

Un point de situation des deux projets d’assurance agricole a été fait. Ces projets sont soutenus techniquement et financièrement par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ). Un point qui a permis de soulever « l’importance de l’accompagnement des agriculteurs par la mise en place d’un mécanisme de financement ».


    Calendriers et perspectives

Il a été porté à la connaissance des membres du comité qu’un décret est en cours, portant obligations des commerçants à accepter le paiement en monnaie électronique. L’adoption planifiée « avant la fin de cette année [2022] » de deux instructions entrant dans le cadre de la protection des consommateurs ; plus précisément, la solvabilité des établissements de crédit, les textes sur la protection des consommateurs ; s’est glissée pour le premier semestre 2023. En ce qui concerne le projet de Décret fixant la composition et les modalités de calcul du taux effectif global liés aux opérations de crédit, il est attendu au deuxième semestre 2023.

Outre ces points évoqués des précisions ont été apportées sur la mise en œuvre du PNEF qui est en phase d’identification des acteurs, et sur les cibles visées par l’éducation financière. D’autres points ont également été évoqués, comme le refinancement des institutions de microfinance (IMF) où il a été question des initiatives déjà existantes (le Projet d’Appui à la Commercialisation des Produits Agricoles ; Fonds de Développement Agricole), ou encore des discussions en cours pour le refinancement des IMF à travers le fonds de garantie partielle de portefeuille (GPP).


    Enquête FinScope

D’après les précisions, l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale d’inclusion financière dépend de la réalisation de l’enquête FinScope, ainsi que de l’évaluation finale de la SNIM 2018-2022. Pour rappel, l’Enquête FinScope est un instrument de recherche développé par FinMark Trust (une Firme indépendante constituée en 2002, basée à Johannesburg, Afrique du Sud). Il s’agit d’une étude représentative à l’échelle nationale sur la façon dont les adultes – individus âgés de plus de 18 ans pour Madagascar – génèrent leurs revenus et sur la manière dont ils gèrent leur vie sur le plan financier. La première édition de l’enquête FinScope à Madagascar a été menée en 2015 et 2016. Elle a pu être réalisée grâce à un partenariat entre le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF), l’United Nations Development Program (UNDP), l’United Nations Capital Development Fund (UNCDF), l’Alliance for Financial Inclusion (AFI), le Center for Financial Regulation and Inclusion (CenFRI), et l’Institut National de la Statistique (INSTAT). Cette enquête a permis de comprendre la population Malagasy concernant leurs moyens de subsistance et la façon dont ils génèrent leurs revenus, leurs besoins et exigences financiers, leurs perceptions financières, attitudes et comportements, leur répartition démographique et géographique, les niveaux actuels d’accès et d’utilisation des services et produits financiers.

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Éducation financière à Madagascar : le parcours d'une femme entrepreneure

Joëline Ranaivoarivololona, mère célibataire de 49 ans, est entrepreneuse de couture à Madagascar.Elle a commencé à faire de petits travaux de broderie lorsqu'elle a été forcée de quitter le lycée en 1996. La même année, Joëline a obtenu son premier poste officiel de contrôleur qualité dans une usinetextile locale, gagnant 27 200 ariary malgache (environ 6 euros) par mois. Ayant fait ses preuves, elle est par la suite promue agent de méthode, soutenant les activités quotidiennes de production de l'entreprise pour un salaire mensuel de 150 000 Ariary malgache (32 euros). Mais le rythme et les conditions de travail difficiles à l'usine ont amené Joëline à envisager de créer sa propre entreprise de couture. Cependant, à l'époque, elle manquait de financement, de savoir-faire en entreprenariat et de confiance nécessaires pour poursuivre son rêve. C'est alors qu'elle a entendu parler pour la première fois de l'Agence de Crédit aux Entreprises Privées (ACEP) Madagascar.

Lancée il y a une dizaine d'années, ACEP Madagascar est une institution de microfinance spécialisée dans le financement des petites entreprises urbaines dans les communautés exclues du système bancaire traditionnel. Joëline a commencé par un prêt personnel ACEP de 300 000 Ariary malgache (65 euros) pour un crédit à la consommation, mettant son équipement ménager en garantie.

La fermeture de l'usine textile où elle travaillait, combiné au soutien de l’ACEP, ont finalement donné à Joëline la motivation de monter sa petite entreprise de couture. En s’associant avec sa sœur, elle a investi ses économies dans une machine à coudre industrielle d'occasion et, ensemble, elles ont commencé à produire des leggings et des chemises pour filles à vendre au marché hebdomadaire de la capitale. Après des résultats de vente timides, Joëline a depuis fait son chemin et acquis deux autres machines à coudre via un nouveau prêt de l'ACEP.


    Le programme FINEDUC : Une opportunité pour Joëline

Convaincue de l'importance de l'éducation financière tant pour l'institution que pour ses clients, ACEP Madagascar a lancé le programme FINEDUC ("Financial Education") en 2016 - une série de formations gratuites en éducation financière pour les micros et petites entreprises clientes. La formation s'est étendue sur quinze mois et a couvert divers sujets dont l'éducation financière, la comptabilité, la gestion et la planification d'entreprise, ainsi que des conseils sur le processus de formalisation d'entreprise.

« Les bénéficiaires de FINEDUC ont vu leurs activités fleurir. Nous avons constaté qu'ils ont retrouvé ou acquis confiance en eux et développé leur esprit d'entreprise. Ils osent désormais prendre des risques dans leurs activités commerciales », a partagé Mahefa Edouard Randriamiarisoa, directeur général d'ACEP Madagascar.

Joëline était l'une des cinquante bénéficiaires du programme. « Avec FINEDUC, j'ai appris beaucoup de choses sur la gestion de ma petite entreprise. J'ai pu développer et étendre mes activités et j'ai même embauché deux employés pour pouvoir répondre aux commandes des clients. J'ai repris confiance", a-telle expliqué.


    Programmes d’éducation financière à Madagascar

Supervisées par le Ministère de l'Économie et des Finances, les initiatives d'éducation financière du pays sont mises en œuvre par des acteurs répartis en trois niveaux, à savoir macro (ministères et banque centrale du pays, Banky Foiben’i Madagascar), mezzo (groupe de travail sur l'éducation financière composé de ministères concernés, la banque centrale, les associations professionnelles, les institutions financières numériques et les acteurs de l'éducation financière) et micro (les bénéficiaires finaux).

Madagascar a commencé son parcours d'éducation financière en 2012 en partenariat avec l'Association Professionnelle des Institutions de Microfinance (APIMF) et le Groupe Consultatif d’Assistance aux Pauvres (CGAP). Les initiatives d'éducation financière pour les enfants, les jeunes et les adultes dans les zones urbaines et rurales se sont développées à travers le pays.

Ces initiatives ont gagné du terrain au cours de la dernière décennie. En 2016, Madagascar a participé pour la première fois à la Global Money Week (GMW). Les activités GMW dans le pays ont depuis touché directement près de 50 000 enfants et jeunes, et jusqu'à trois millions indirectement dans les écoles et les universités du pays. Grâce à ses efforts enthousiastes, Madagascar a également atteint la finale des Global Inclusion Awards 2017 et a remporté le premier prix des Child and Youth Finance International Country Award 2018 pour l'Afrique


    Développement du programme national d'éducation financière de Madagascar

Inclusion financière et éducation financière vont de pair. Ainsi, le plan d'action de la Stratégie Nationale d'Inclusion Financière 2018-2022 a prévu avant tout l'intégration de l'éducation financière dans le cursus scolaire national. La première phase, toujours en cours, a débuté en 2020 dans une centaine d'écoles à travers le pays.

Suite logique à la coordination active d’activités au fil des ans, Madagascar lancera cette année un programme d'éducation financière a échelle nationale. Ce processus s’est lancé sur base de recommandations faites dans l'étude diagnostique nationale 2019 sur l'état de l'éducation financière. Madagascar a commencé l'élaboration du Cadre/Document de Stratégie d'Éducation Financière de Madagascar (2021) et du Programme National d'Éducation Financière de Madagascar (2022), qui sont tous deux inspirés du Toolkit Stratégie Nationale d’Education Financière produit par les institutions membres de l'AFI en 2021. La publication et la mise en œuvre de ces nouveaux documents devraient être achevées d'ici 2027.


    De la stratégie aux bénéficiaires

L'élaboration de stratégies d'éducation financière bien informées et leur alignement efficace sur les activités du marché sont essentiels pour tirer parti des synergies mutuellement bénéfiques entre l'offre et la demande, en particulier en temps de crise.

« La crise du COVID-19 a fait chuter le chiffre d'affaires d'un million (environ 227 euros) à 200 000 ariary malgache (45 euros) par semaine. FINEDUC m'a appris à prendre des risques calculés dans mes prises de décision. J'ai investi dans l'élevage de 100 poules pour diversifier mes activités, et j'envisage également de produire du savon artisanal après avoir récemment suivi une formation en fabrication de savon », a-t-elle expliqué.

La collaboration de Joëline avec le prestataire de services financiers et d'éducation financière ACEP Madagascar a permis à son entreprise de se développer. Mais elle fournit également des commentaires réguliers en tant que cliente, ayant récemment recommandé l'introduction de taux de crédit plus avantageux pour les clients fidèles d'ACEP afin de permettre aux entrepreneurs de mieux se préparer et de réagir aux défis inattendus comme la pandémie de COVID-19.

« Il ne faut jamais se décourager dans ce que l'on entreprend, avoir de la persévérance et se fixer un ou plusieurs objectifs. Pour l'instant, j'ai hérité d'une maison, mais mon plus grand objectif est de pouvoir construire ma propre maison et je suis convaincue que j'y arriverai », a déclaré Joëline en souriant.

Le Toolkit Stratégie Nationale d’Education Financière de l’AFI (2021) et Note d'Orientationcomplémentaire fournissent des étapes pratiques, des conseils, des exemples et des checklist pour guider les principales parties prenantes à travers les quatre étapes de la création d'une stratégie nationale d'éducation financière : pré-formulation, formulation, mise en œuvre, suivi et évaluation.

Par Hery Njaka Rakotoarimanana, Inspecteur du Trésor et Solofo Rakotomavo, Responsable Cellule Information et Communication au sein de la Coordination Nationale de la Finance, Direction Générale du Trésor, Ministère de l'Economie et des Finances, Madagascar.

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